Les exilés du Clémenceau (10)

Sans commentaires…. ou presque. Il faut aussi savoir que contrairement à ce qui a été promis par le préfet, certains des demandeurs d’asile de la maison Grise de Clémenceau sont logés grâce à la débrouille et à la solidarité d’associations.

Article surle site d’ADN

Photos, textes sur un MONDE À CHANGER

Alors… fax, mail, téléphone…  Faut que ça chauffe !

Préfecture :
francis.lamy@alpes-maritimes.pref.gouv.fr; pftcabinet@alpes-maritimes.gouv.fr;christophe.fasille@alpes-maritimes.pref.gouv.fr;

tel : 04 93 72 20 00 /  fax : 04 93 72 22 99

– Evêché :
secretariat.episcopal@diocese06.fr; service.communication@diocese06.fr

– CHU :
Tel de Emmanuel Bouvier Muller DG du CHU – 04 92 03 45 03
Mme Geindred Directrice adjointe – 04 92 03 45 11

********************************************************

Moi, je lui ai envoyé ça au préfet…


Le 11 décembre 2010

Monsieur le Préfet,

Je vous écris ce soir pour vous faire part de mon indignation et de mes questions.

Je ne comprends pas quelle était l’urgence à faire évacuer l’immeuble de Clémenceau. Je ne comprends pas quelle était l’urgence à mettre des hommes et des femmes, déjà durement éprouvés par la vie, dans la rue. Je ne comprends pas quelle était l’urgence à mettre des enfants dehors. Je ne comprends pas quelle était l’urgence tout simplement.
Il y avait le temps et la volonté de négociation afin de trouver une solution digne et respectueuse du droit. Je me réfère pour cela, vous l’aurez sans doute compris, à la Convention Internationale de Droits de l’Enfant et à la Déclaration des Droits de l’Homme. Je me réfère aussi aux textes officiels qui régissent en France l’accueil des étrangers.

Je ne comprends pas.

Ou alors, Monsieur le Préfet, expliquez-moi.

Expliquez-moi pourquoi vous n’avez pas assuré à ces personnes le logement auquel elles avaient droit. Expliquez-moi pourquoi vous avez choisi d’être hors la loi. Expliquez-moi comment un représentant de la France peut bafouer les lois en toute impunité…

Quelle est cette France qui maltraite ainsi ceux qui ont le plus besoin de soutien ? Quelle est cette France qui se met hors la loi au travers de vos actes en ne respectant pas le statut de demandeur d’asile ?  Quelle est cette France qui maltraite des enfants ? Et qui ensuite, alors que des citoyens apportent soutien, logement, nourriture, réconfort parce qu’elle ne le fait pas, expulse et  jette à la rue. Oui, c’est vrai, vous avez relogé une partie de ces gens. Mais une partie seulement.  N’aurait-il pas été plus simple de les laisser dans l’immeuble de Clémenceau en attendant les solutions officielles ?

Monsieur le Préfet, quelle est cette France et qu’en faites-vous ?

Je salue ceux et celles qui portent les valeurs de la République. J’ai donc le regret de ne pas vous saluer Monsieur le Préfet.

À vous ! Un mot ou deux, trois ou quatre et même plus... !